Située en région liégeoise, la société Recyfuel valorise les déchets industriels et les déchets spéciaux des ménages. Les déchets combustibles sont utilisés en tant que combustible de substitution dans les fours de cimenterie. Le métal récupéré, quant à lui, entre dans la filière du recyclage des mitrailles et est réincorporé dans le processus de production en tant que matière première, comme par exemple dans les aciéries électriques.

Revalorisation du métal

La masse des déchets collectés, qui contient divers constituants, est traitée pour en extraire les produits à valoriser. Ce processus de récupération des métaux est possible grâce aux équipements de détection et de séparation des métaux magnétiques et amagnétiques. Recyfuel a fait appel au bureau d'études EPPE de Saint-Nicolas pour l'implantation dans son process d'équipements LENOIR MAGNETIC SYSTEMS. L'évacuation automatique des corps ferromagnétiques est assurée par un overband à aimant permanent placé au dessus du flux de matières en vrac transportées par bande, alimentateurs vibrants ou plans inclinés. Dans un overband à aimants permanents, l’élément magnétique est constitué par un arrangement d’aimants ferrite disposés de façon à obtenir la meilleure attraction à distance et dont les performances magnétiques sont garanties à vie.

Combustible de substitution

Dans la phase de prétraitement, les déchets solides sont broyés et entrent, soit dans le process de production d'un carburant à usage industriel, soit dans la revalorisation des métaux. A ce stade, de gros déchets métalliques, tiges, barres métalliques, susceptibles d'endommager les broyeurs, doivent être éliminés. Recyfuel emploie un détecteur de métal à cadre LENOIR fourni par EPPE. Placé autour de la bande transporteuse, le détecteur magnétique examine minutieusement le produit convoyé et signale la présence d’un élément métallique indésirable dans le produit.

Double bonus pour l'environnement

Les chiffres de la revalorisation des déchets sont éloquents. C'est 1 tonne de combustible fossile qui est économisée pour 2,5 tonnes de carburant de substitution utilisées. Selon l'Agence internationale de l'énergie (AIE), une aciérie électrique, qui produit de l'acier à partir de 80 % de déchets ferrailles, émet 0,5 tonne de CO2 par tonne d’acier en émissions directes et indirectes dues à l’électricité. C'est une réduction très importante par rapport à la filière fonte qui elle émet 1,8 tonnes de dioxyde de carbone par tonne d’acier produite.